Charles Chouinard, baptisé le 26 septembre 1616 à Nouzilly, maître serger établi après son mariage à Beaumont-la-Ronce comme maître drapier, et dont le plus jeune fils, Jacques, né en 1663, s’installa au Québec et y eut une nombreuse descendance. Une ruelle de Nouzilly, près de l’église, porte le nom de passage Chouinard.
Passage Chouinard près de l’église à Nouzilly
Le passage a été nommé ainsi en souvenir de la famille Choisnard dont l’un d’eux, Jacques était parti au Québec vers 1685 et y est resté.
Jacques est né à Beaumont la Ronce en 1663 et s’est marié à Québec en 1692 avec Louise Jean âgée de 14 ans. Ils ont eu 16 enfants dont 10 sont devenus adultes. Il n’existe aucune signature de lui contrairement à son père et un de ses frères. On ignore comment, à quelle date et pour quelle raison il est arrivé là-bas.
Il a été charretier puis a pris une concession agricole à défricher sur le bord sud du Saint Laurent à Saint Jean Port Joly.
On ignore la date exacte de son décès car il a disparu en 1721.
Sa descendance actuelle est estimée à 30 000 dont 2500 à ce patronyme.
Sa très nombreuse famille paternelle était fixée à Nouzilly depuis au moins 3 générations ainsi que des collatéraux et cousins, principalement charpentiers, meuniers et cultivateurs.
Son grand-père avait été meunier au Petit Moulin et au Moulin Berton jusqu’à son décès. Il possédait des terres à la Petite Bourasserie.
Son père était devenu fabricant et marchand de tissus en prenant la suite de sa marraine qui n’avait pas d’enfants. Il possédait le puits dans la rue Robin à l’angle du passage piétonnier (actuellement couvert de lierre et propriété privée) ainsi qu’une parcelle de chanvre contigüe. Devenu veuf, il se remaria avec une veuve de Beaumont, également dans le tissu et s’y fixa.
Le pionnier Jacques est issu de ce deuxième mariage.
Au Québec, Choisnard a évolué en Chouinard et a été retrouvé sous une dizaine d’orthographes différentes.
L’association des Chouinard d’Amérique édite un dictionnaire historique et généalogique, ainsi qu’un bulletin trimestriel. Elle a un blason, un drapeau, un chant. Elle fait des voyages et est membre des familles souches québécoises.
Une patineuse (8e aux derniers JO en France) et un industriel (créateur de la ligne de vêtements Patagonia) sont connus actuellement hors frontière canadiennes.
Le dernier acte d’état civil à ce nom à Nouzilly remonte au milieu du XIXe (décès de femme) et un maire de ce nom a officié trois mois vers 1815.
Il se disait, il n’y a pas si longtemps, qu’un charpentier Choisnard avait travaillé autrefois dans l’église de Nouzilly et qu’il avait inscrit ce nom sur une des pièce de bois. Cette signature aurait été vue au cours de travaux sur la charpente, 1ère moitié du XXe.
Un monument a été érigé à Saint Jean Port Joly sur la concession ancestrale face au fleuve qui s’appelle géographiquement Nouzilly à cet endroit.
Des Chouinard américains et canadiens viennent régulièrement visiter Beaumont la Ronce et Nouzilly au cours de voyages en Europe.
Ils se disent nos cousins. René BUSSON