Elle a été bâtie au XIe siècle. Au XIIe, elle a été flanquée d’un clocher-beffroi comportant à l’extérieur un haut-relief et 4 contreforts ; ces derniers sont ornés de 4 statues (martelées à la Révolution).

Au moment de la guerre de Cent Ans, l’édifice a été incendié par les Anglais, puis rebâti en grande partie au XVe siècle. Le chœur et l’abside en briques et pierres ont été refaits à ce moment-là. On peut remarquer leur décoration originale à l’extérieur : des losanges plus ou moins réguliers avec des matériaux divers. Une statue de Saint Gilles est de la même époque.

Au XIXe siècle, l’église a été remaniée : un croisillon Nord formant transept avec le clocher a été construit ainsi qu’une voûte avec doubleaux. De beaux vitraux ont été installés ; ils sont signés Lobin fils.

Pour en savoir plus…

Le château de L’Orfrasière a été édifié en 1905-1907, dans un style néo-Renaissance, pour le maître de forges de Wendel. Il a remplacé un château du XVIIIe. Construit en béton avec quelques pierres de parement « pour donner une allure de renaissance », il a en fait été bâti au XIXe siècle et les plans ont été dessinés par l’architecte parisien Pierre Cuvellier. Il se situe dans un parc de 17 hectares. La Miroiterie Saint Hubert (La Ville aux Dames) est intervenue sur la rénovation des vitraux des écuries qui ont été remplacé les vitraux originels par du verre feuilleté teinté ainsi que les verrières existantes.

Il a été possédé par les familles Lamyrault, Lefebvre de Givry, de Béthune, de Baylens du Poyanne. Le 8 janvier 1837, Armand-Jean de la Bonninière de Beaumont et Catherine-Céleste Lemoine de la Godelinière, sa femme, le vendirent, pour 150.000 francs, à Marie-Agathe Beyssac, veuve de Pierre-Charles-Rose de Ginestet. Au XVe siècle, l’abbaye de Marmoutier possédait une métairie située dans ce village.

En 1791, la paroisse De Nouzilly devint commune. Majoritairement composée de grands fiefs, les paysans ne purent les acquérir et de ce fait les domaines se trouvèrent au XIX siècle aux mains de familles aisées extérieures qui construisirent les cinq châteaux actuels et démolirent ou laissèrent à l’abandon l’Orfrasière, Bois le Roi, Maran, et la Roche d’Ambille. Ces domaines permirent le maintien de l’espace boisé et marquèrent paysage et population qui commençait à diminuer.

Le conseil général des Hauts-de-Seine possède plusieurs biens en France, le château de l’Orfrasière en fait partit. En 2014, ce château de 6 813 m2 habitable, acquis à la fin des années 1960, a récemment été mis en vente pour une raison que le conseil général refuse de révéler, mais n’a pas encore trouvé preneur. Lors de la commission permanente du 16 septembre 2014, les élus du conseil général ont voté sa mise aux enchères pour la coquette somme de 2,4 M€. Alors comment ce bien, situé dans un village de moins de 1 300 habitants, a fini entre les mains du département. C’est en fait par le biais de la famille Debré. Cette demeure appartenait à la deuxième épouse de Robert Debré, pédiatre et résistant sous l’Occupation. Cette femme, Elisabeth de La Panouse, avait épousé un comte en première noce. Elle a rencontré Robert Debré pendant la guerre, au ministère de la Santé. Résistante sous le nom de Dexia, elle était venue offrir son aide.

Dans son livre « Dynasties républicaines », Jean-Louis Debré, petit-fils de Robert Debré, raconte que son père, Michel, fait prisonnier dans un camp, avait été délivré par Robert et Elisabeth. Ces derniers se sont mariés en 1956 et, selon l’agence départementale du tourisme de Touraine, Elisabeth a légué le château à la commune de Paris peu avant sa mort, en 1972. Puis, à la naissance de la petite couronne, le bien a été transféré au département des Hauts-de-Seine. C’est à Antony que Robert Debré, pédiatre, avait créé en 1960 le centre Elisabeth-de-La-Panouse-Debré. Quant au 17 ha restants, ils ont été légués à l’Institut national de la recherche en agronomique (Inra)

.Jusqu’en février 2013, le château était occupé par SOS, une association locale qui vient en aide aux mineurs isolés.

 

Ce lieu a porté les noms de La Roche-aux-Nonains, La Roche-aux-Dames et La Roche-d’Ambille (12ème et 13ème siècles).

Ce fief relevait de la prévôté d’Oé à foi et hommage simple. Il appartenait à l’abbaye de Beaumont-lès-Tours. Lors de la prise de possession de l’abbaye, la nouvelle abbesse devait offrir un gobelet de demi-marc d’argent au prévôt d’Oé. En 1791, ce domaine fut vendu nationalement pour 38500 livres.

Ce lieu a porté les noms de : La Harlaudière (1748 et 1772), La Harlandière (1835 et 1948). Au XIVe siècle, ce domaine appartenait à l’abbaye de Beaumont-lès-Tours. Dans un acte de 1748, il était encore signalé comme étant la propriété de cette abbaye.

Au début du siècle la propriété appartenait aux David-Saint-Clair, puis elle passa aux Lauer qui se sont fait connaitre dans le monde de l’histoire médiévale (Pierre lauer) de l’archéologie égyptienne (Philippe Lauer) et de la musique (Daniel lesur).

Charentais a emprunté son nom au Grand-Charentais de Saint-Cyr-sur-Loire, qui fut érigé en majorat avec les autres terres de Pierre-Gilles Douineau de Charentais, quand celui-ci fut créé baron héréditaire par lettres patentes du 7 septembre 1826. Un baron de Charentais, descendant du premier, construisit le Charentais de Nouzilly dans les dernières années du XIXe siècle.

Histoire de la famille OURY depuis l’acquisition du château en 1867

Louis-Désiré Oury est né le jeudi 9 novembre 1809 à Chartres, de Louis-Geneviève qui était Chef de Bureau à la Préfecture d’Eure-et-Loir, et de Victoire « Joséphine » Nancy.

Louis-Désiré a épousé Sophie d’Aigremont, fille du Général d’Aigremont, en 1856 à l’âge de 46 ans.
Au début de 1867, Louis-Désiré achète Gué-Chapelle à Nouzilly, où il Habite à partir du 25 mars.
L’acte définitif d’achat a été signé le 13 avril 1867 chez Maître Masson, notaire à Tours. Il porte sur les 2ha 12a, dit du Champ-Boureau, qui a été revendu par Louis-Désiré en janvier 1889.

Les vendeurs étaient les deux ménages des frères Antoine et Victor Luzarche dont les épouses étaient les deux sœurs Marie-Élisabeth et Madeleine-Zulma Pradet.
Pour obtenir la purge légale de toutes les hypothèques sur les biens concernés, Louis-Désiré a fait publier dans le « Journal d’Indre-et-Loire » du samedi 20 juillet 1867 une annonce de « Purge légale » détaillant les biens achetés et listant à la fois les 2 vendeurs et les 29 anciens propriétaires, les sommant de prendre dans le délai légal toutes inscriptions d’hypothèques pouvant exister, à peine de déchéance ; le conservateur des hypothèques de Tours a constaté le 25 septembre 1867 qu’aucune inscription nouvelle n’avait été prise.

Après la guerre de 1870, Louis-Désiré fait transformer Gué-Chapelle par l’architecte Charles Nizet qui était un des élèves de Vestier.
Il décède à 86 ans, le 31 octobre 1895 à Tours, au 25 rue de la rue Alfred de Vigny qu’avait fait construire son fils Roger (devenu le 33 rue Alfred de Vigny).
Sa veuve complète alors Gué-Chapelle en achetant la ferme de la Povinière.
Sophie décèdera le 24 avril 1909 à Gué Chapelle.
Par son testament du 16 décembre 1906, Sophie lègue à ses petits-fils Robert et Pierre la totalité de sa quotité disponible en nue-propriété, l’usufruit en étant conservé par son fils Roger.

L’attribution du Château a été faite à Robert en 1960 puis à ses 6 enfants dont Jean-Baptiste, puis à son fils Gilles, qui a racheté les parts de ses oncles et tantes en 2003.

Il se situe à la sortie du bas bourg de Nouzilly, au croisement des routes qui mènent à Beaumont-La-Ronce et à Rouziers et de l’ancien chemin qui allait vers Tours avant la création de la percée actuelle.

Celui-ci est composé d’un grand corps de logis du XVIIIème siècle encadré de deux pavillons en retour. A son centre, se trouve une loggia en avancée, couverte d’un dôme d’ardoises en écaille à l’impériale à galbe en doucine droite qui se termine par un lanternon à huit pans.

La présence de trois sources dont celle du lavoir tout proche est à l’origine du nom du lieu. On peut identifier le lieu-dit de Belle Fontaine à celui mentionné dès 1185 sous l’appellation « Locus Belli Fontis »  ou encore Fontaine Saint André, le patron de la paroisse. En outre, une notice du martyrologe obituaire de Saint Julien de Tours qui remonte au XIVème siècle parle également de « Fontaine ». Pour célébrer l’anniversaire d’un moine de Marmoutier dénommé Pierre Le Gras, les moines de Saint Julien touchent annuellement dix sous sur leurs hommes de la Fontaine près de Nouzilly en la fête de Saint André et le Jeudi Saint, deux sous, un denier de cens par tête, qu’ils ont acheté de Jean de Poillé, chevalier dont le manoir se trouvait sur la châtellenie de Charentilly. Jean de Poilé semble donc avoir été propriétaire du lieu de Belle Fontaine.

Belle Fontaine n’est pas connu comme manoir avant le XVIIème siècle. La famille Brosseau détient le lieu comme le mentionnent les états civils de la paroisse de Saint Denis de Tours. Le 12 janvier 1627, « Jehan Gentilz, conseiller du Roy, fils de feu maître Martin Gentilz, vivant notaire royal et de dame Marie Foucher » se marie à « demoiselle Marie Brosseau, fille de maître François Brosseau, sieur de Belle Fontaine, hérault d’armes de France et de dame Jacqueline de Laistage ».  Les Pelletier succèdent aux Billard, propriétaires du lieu. Guillaume Pelletier, bourgeois demeurant à Tours, comparaît le 4 mai 1667, lors de l’enquête sur la recherche de la noblesse et déclare ne pas revendiquer la qualité d’écuyer et ne pas prétendre être exempt de la taille pour ses terres et métairie de Belle Fontaine. Il comparaît une seconde fois le 27 décembre 1667 et renouvelle sa déclaration « Il n’a jamais pris ni entendu prendre la qualité d’écuyer, ni sous ce prétexte être exempt de la taille et autres charges et impositions auxquelles les roturiers sont sujets, ayant au contraire été imposé aux tailles de la paroisse de Nouzillé, comme faisant valoir la terre de Belle Fontaine en ladite paroisse ».

On ne peut dire qui a bâti la maison du XVIIIème siècle que nous voyons aujourd’hui. Dans la seconde moitié du XVIIIème, on identifie les Farion de Maison Neuve comme propriétaires du logis, de terres et de bois, de la ferme de Beauregard et d’une maison dans le bourg, notamment. A son décès le 26 août 1778, à l’âge de 95 ans, Etienne Farion de Maison Neuve, qualifié de bourgeois de Nouzilly,  laisse comme héritières ses deux filles, Eléonore, Marie, Madeleine et Jeanne, Françoise.
Eléonore épouse le 5 juin 1753 à Nouzilly le sieur Jacques Collineau, conseillé du Roy, commissaire de police à Tours, veuf de Claude, Anne Millard de la paroisse de Saint Venant de Tours. Quant à Jeanne, elle se marie un an auparavant le 2 mai 1752 à Nouzilly avec le sieur Claude, Jean-François Vallois, géomètre arpenteur des bois du Roy de la paroisse de Saint Etienne de Tours.

Vraisemblablement, la division du logis intervient lors de la succession d’Etienne en faveur de ses deux filles. Jeanne hérite de la partie est tandis que la maison côté ouest est dévolue à Eléonore. La fille de cette dernière prénommée également Eléonore épousera Jacques Belle Mazy, issu d’une famille de riches propriétaires et de fermiers généraux. Lors du décès d’Eléonore Collineau Belle Mazy, la partie ouest du manoir sera à nouveau morcelée en deux lots, l’un revenant à sa fille Eléonore Belle, épouse de Prosper Chevallier et l’autre à Rose Belle, épouse de Dieudonné Bruère.

Au terme d’une vente en 1856, la partie ouest retrouvera son intégrité, étant habitée successivement par la famille Brindelet, père et fils, ce dernier s’en dessaisira à la veille de la première guerre mondiale en faveur de Madame Maria Manuel, veuve de Wendel. C’est cette dernière qui fit édifier des bâtiments annexes au logis dont une salle des fêtes à usage de salle paroissiale et de patronage pour l’école privée toute proche. La famille de Wendel fit don de la partie ouest à Monsieur Lejault qui était à leur service et dont le petit-fils Monsieur Boy en est toujours détenteur.Le côté est, après avoir été occupé dans la première partie du XIXème siècle par Monsieur Jean-Baptiste Boutard, passa par la suite au XXème siècle aux mains de la famille Favre, puis par adjudication prononcée en vertu d’un jugement rendu par le tribunal civil de Tours le 17 mai 1934 à Monsieur Robin, maire de Nouzilly. Une étude plus détaillée des actes de propriété pourrait permettre de connaître les occupants successifs. Sous le Second Empire, cette partie est fut remaniée au goût du jour tout en conservant la structure ancienne.

Sources :

Dom Guy Marie OURY  Monographie de Nouzilly AD Série 3F102          Chambois et Farcy
Recherche de la noblesse 1666 page 571
Etats civils de Saint Denis de Tours AD Série F 1627
Etats civils de Nouzilly AD Série F
Actes notariés AD Série E : Me Esnault Nouzilly 1780-1784, Me Haubois Saint Laurent en G. 28/04/1817, Me Magrenet Château-Renault 19/11/1912, Me Poiget Tours 17/11/1948
Rédacteur : Frédéric SURGE, le 4 août 2015

Le lavoir de Bellefontaine, est alimenté par la source du Manoir de Bellefontaine.

Le lavoir de l’étang est alimenté par la Petite Choisille de Gué Chapelle, il se situe rue du Lac.

Le lavoir de la Harlandière est privé, il est en contrebas du château, au bord de la D4.